Un dimanche chez Barbe Bleue
L'arrivée à Tiffauges par le GR qui longe la Sèvre, au loin on aperçoit une vieille cheminée
qui commence à se prendre pour la tour de Pise.
L' enceinte du chateau de Gilles de Rais, plus connu sous le nom de Barbe Bleue
Une ancienne chapelle du village
Vue de l'ensemble féodal,
le chateau abrite une collection d'anciennes machines de guerre, on aperçoit une reconstitution
de tour en bois, des démonstrations de catapultes sont proposées lors des visites.
La tour des alchimistes, c'est la partie la mieux conservée de l'ensemble, toutes les pièces sont visitables.
Sur le chemin du retour, l'autre côté du chemin de ronde.
- GILLES DE RAIS -
Assassin ou martyr ? La triste histoire de Gilles de Rais, mieux connu sous le nom de Barbe-Bleue. L'incroyable récit de celui qui fit naître la sombre légende de Barbe-bleue et qui
s'accusa lui-même de sorcellerie... |
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Pour le peuple de Bretagne, ce jour de septembre 1440 devait sans doute représenter la fin du monde. N’avait-on pas arrêté le puissant Gilles de Rais, l’un des plus grands seigneurs du royaume ? Ne l’avait-on point accusé d’avoir commis des sacrilèges, des actes de sorcellerie et, surtout, des assassinats rituels de plusieurs jeunes enfants?
La personnalité même de Gilles de Rais donnait prise aux accusations de sorcellerie. Il se souciait fort peu de la morale traditionnelle et s’adonnait à l’alchimie, à la magie noire et à la sorcellerie. Ses excès de table, ses débordements sexuels et ses extravagances étaient bien connus. Ces débordements seront aussi associés au personnage mythique de Barbe Bleue. Mais le procès s’était tenu à huis clos et les doutes subsistèrent. Les écuyers du baron avaient sans doute été torturés ; le sir de Rais lui-même avait dû subir le même traitement. Fallait-il croire à ses aveux ? Et s’il avait été victime d’une machination ourdie par Jean, duc de Bretagne, qui rêvait de s’emparer des terres du maréchal ? Mais alors, pourquoi, s’il était innocent, aurait-il confessé des crimes aussi abominables? Il existe une explication vraisemblable. Gilles de Rais savait qu’un fois sous le pouvoir de ses ennemis, il serait pendu. Il se serait uniquement préoccupé de préserver sa famille et ses biens. S’il avait nié sa culpabilité et qu’on l’eut pourtant jugé coupable, ses terres et ses biens auraient été confisqués. En revanche, s’il confessait ses crimes et mourait dans le repentir, les lois du royaume stipulaient qu’au moins une partie de ses biens irait à ses enfants. C’est ce qui se produisit en effet : si ses châteaux furent donnés au duc de Bretagne, la plus grande partie de ses richesses resta aux mains de sa famille qui ne connut pas de véritable disgrâce. Certains de ses membres remplirent même d’importantes fonctions au service du roi – mais aucun ne deviendra aussi riche et puissant que Gilles de Rais, le légendaire Barbe Bleue.
Barbe Bleue au cotés de Jeanne d'Arc ?
Le fait qu'un criminel présumé de cette ampleur ait côtoyé Jeanne d'Arc, a fait couler beaucoup d'encre chez les écrivains, qui ont fantasmé autour de ce « démon à côté d'un ange ». Les
écrits de l'époque ne nous permettent en fait que de faire des spéculations invérifiables sur le relationnel de Gilles et de Jeanne. Il semblerait néanmoins que Gilles de Rais n'ait
commencé ses forfaits supposés qu'après l'épopée de Jeanne. Il est probable en revanche que, fidèle à son éducation et à ses habitudes, Barbe Bleue ait eu un tempérament violent lors des
campagnes militaires. Si Gilles de Rais a régulièrement manifesté pendant sa vie des comportements de personne influençable et croyante, il était proche du parti de la Trémoille, qui
n'était pas admirateur de Jeanne d'Arc. Il demeure donc difficile de spéculer sur les relations entre Gilles et Jeanne. |